LE FILS DE L’HOMME
A Gethsémani
« Mon âme est triste à en mourir ; demeurez ici et veillez. »
Marc 14 32-42
Pour que tu vives encore
Dans les rameaux du silence
Le givre le vent et la pierre érodée
Avec les marées du sommeil
L’écorce des regards mutilés
Et le lierre de chaque faiblesse
Pour que tu vives encore
Dans l’eau le brasier
La sève par toi rétablie
Toute soif qui demeure
Et fait courber l’absence
***
Je rentrerai en procession
L’aube sous mes semelles
Et le feu de ta présence
Dans les cendres de ma mémoire
L’âme nouée aux étoiles
Je serai alors ce ciel
Que tu attends
Je deviendrai
Avec l’or des jours éclos
Dans tes paumes nues
Ce chant singulier
Qui creusera les ténèbres
Afin
Que tout te soit donné
Dans le bruissement secret
De mon cœur
Enfin redressé
Le 30 mars - 02 avril 2015 © Mouette